Rousselot confirme Gabriel dans ses fonctions.

[Arsenalboy]

02.02.13 à 05h00

ASNL : « Gabriel jusqu’à la fin de la saison »

Jacques Rousselot a pris le temps de la réflexion et a surtout attendu la fin du mercato pour évoquer les sujets d’actualité. Notamment les attaques médiatiques de son ancien entraîneur et l’avenir de Patrick Gabriel.


« On a senti pendant cette période que tout le monde était concerné, il s’est passé quelque chose. C’est même étonnant, comme si une chape de plomb avait disparu en même temps qu’un sentiment de mal-être. On a allumé une petite flamme. »

Le mercato hivernal

« Cinq joueurs nous ont quittés, mais on va dire que trois seulement faisaient partie de notre équipe de base : Mollo, Andre Luiz et Haïdara. On peut penser qu’il va nous manquer leur talent, mais on vient de vérifier aussi que des laissés-pour-compte en avaient également. Aujourd’hui, notre effectif compte 23 joueurs, c’est bien, surtout si on pense qu’on en a prêté quatre autres. J’applique mon plan B, je l’avais dit : sans 14 points à la trêve, l’aspect économique devenait prioritaire. Seulement, cela s’est compliqué après le départ de Monsieur Fernandez. On a découvert une embellie : d’un coup, l’équipe s’est mise à mieux vivre, à réagir.
Dès lors, il n’était plus question de brader la petite chance qu’il nous reste pour le maintien. Voilà pourquoi hier (jeudi), dernier jour du mercato, j’ai refusé des propositions - et même de très bonnes propositions - pour trois ou quatre de nos joueurs. »

Les finances

«Nous ne reviendrons pas à l’équilibre, alors que j’aurais peut-être pu l’atteindre. Au jour d’aujourd’hui, il nous manque trois millions pour boucler sur la base d’une 17 ^e place. On vient de faire cinq millions d’économie. Je suis un peu plus serein mais, évidemment, j’assumerai personnellement. Je n’ai pas le choix en tant qu’actionnaire quasi unique. Même si on est dans la nasse, il faut continuer à avancer. Si on descend, ce qui reste probable, c’est une catastrophe industrielle, comme pour tous les clubs de Ligue 1. D’autant qu’on ne sait jamais comment remonter. Voilà pourquoi on a voulu anticiper, notamment en donnant à ce groupe l’influx et la confiance susceptibles de faciliter un retour rapide. Une équipe ballottée souffre aussi en Ligue 1. C’est simple : on avait 38 millions de budget cette année, dont 12 de masse salariale. En Ligue 2, il faudrait tourner autour de 12 millions, dont 6 ou 7 de masse salariale. Et il y a une petite aide à la relégation. »

Patrick Gabriel

« J’ai pris cette semaine la décision de poursuivre avec lui jusqu’à la fin de saison. À sa plus grande satisfaction. Son état d’esprit est fabuleux, je le remercie pour cela. Vincent Hognon a été confirmé aussi comme adjoint.
Même si on passera prochainement devant la commission paritaire, on se remet en conformité avec les règlements. On s’est engagé ainsi pour six mois, j’ai besoin de voir ce que cela donne. Patrick l’a bien compris.
Ensuite, on verra. »

La réorganisation technique

« Heureusement, on avait trois DEPF au club. On organise donc un jeu de chaises musicales en interne. Sébastien Hanriot prend provisoirement des responsabilités supplémentaires au centre de formation, mais Patrick Gabriel continuera à assurer la direction technique. Il est le patron et je pense que c’est vraiment bien vis-à-vis des jeunes. Ils se sentent plus concernés, ils savent qu’il y a une ouverture. On regarde pour embaucher un entraîneur des gardiens : on a des candidatures, ça pourrait se régler la semaine prochaine. On a senti pendant cette période que tout le monde était concerné, il s’est passé quelque chose.
C’est même étonnant, comme si une chape de plomb avait disparu en même temps qu’un sentiment de mal-être. On a allumé une petite flamme. »

La campagne de presse de Jean Fernandez

« Je redis que je ne tiens pas à polémiquer. Cet homme avait les pleins pouvoirs, il a failli. Moi, je ne lui ai jamais rien reproché sur le plan sportif, par principe. Aujourd’hui, il fait sa com’. Ses manières sont cavalières, il cherche surtout à préserver son image avec ses amis journalistes. Beaucoup de gens me disent de contre-attaquer, mais pour moi, il n’y a que le présent et l’avenir qui comptent. L’histoire déterminera la vérité, on découvrira pas mal de choses et sa véritable personnalité. En 20 ans de carrière de dirigeant, je n’ai jamais passé des moments aussi difficiles. Y compris - et peut-être surtout - sur le plan relationnel. Je le vis comme un échec personnel, car c’est moi qui l’ai fait venir. Une chose ne passe pas : qu’il ait affirmé mon manque de courage. Où était-il le soir de Rennes ? Devant les supporters, moi j’y étais. »

La fin de saison

« On est tous tendu vers un objectif : le maintien. C’est un peu fou, mais on y croit tous ensemble. On sera à la bagarre, car d’autres équipes vont avoir des trous d’air. Certains effectifs sont à l’agonie, les promus découvrent la Ligue 1 à l’usure. N’oublions pas que notre redressement, l’an dernier, a commencé le 2 mars. On était encore relégable le 25 février. Notre groupe en vaut bien d’autres. Les matches contre les équipes de notre zone seront capitaux. »

Recueilli par Christian FRICHET

[alalal]

Faut-il croire tout ce qu'affirme JR ? Je commence à douter, il suffirait de deux ou trois défaites pour voir ressurgir son envie de faire revenir Pablo.
En attendant Gabriel apporte satisfaction, espérons qu'il tienne comme cela jusqu'à la fin de la saison. En tout cas j'apprécie sa façon franche et simple de parler lors des interviews, cela change de la retenue et de la langue de bois de certains,